Le bilan biologique de la contraception hormonale oestroprogestative
Mars 2024
Les bilans clinique et biologique sont nécessaires à la mise en place d’une contraception hormonale oestroprogestative. Ces dernières peuvent par exemple être sous forme de pilule, patch ou anneau.
Le choix d’une contraception doit se faire avec l’accompagnement d’un professionnel de santé. Inclure son partenaire dans la prise de décision peut s’avérer intéressant pour améliorer le respect des doses prescrites et l’acceptation de la méthode.
Pharmacienne qui fournit une plaquette de pilules contraceptives à une patiente.
La prescription d’une contraception hormonale oestroprogestative est très contrôlée car elle est contre-indiquée en cas de maladie à risque cardiovasculaire personnelle et/ou familiale. Elle peut entraîner une augmentation du risque thromboembolique veineux et artériel.
La thrombose correspond à la formation d’un caillot dans les vaisseaux sanguins. Il survient à cause de perturbations au niveau des vaisseaux. On parle de thrombose veineuse lorsqu’il se forme dans une veine, de thrombose artérielle lorsqu’il s’agit d’une artère et d’embolie pulmonaire au niveau des poumons. La contraception oestroprogestative est connue pour modifier certains paramètres du sang, exposant la patiente ayant des antécédents, à un risque de thrombose ou d’embolie.
Comment déterminer la méthode de contraception hormonale la plus adaptée ?
- Une consultation avec un professionnel de santé (gynécologue, médecin généraliste ou sage-femme) permet d’effectuer un examen général de la patiente en demande d’une contraception. Lors de l’interrogatoire, le professionnel de santé recueille les données relatives au mode de vie (tabagisme) et aux antécédents personnels, médicaux et familiaux.
- Un examen clinique est réalisé afin de relever des paramètres tels que le poids, la taille, l’IMC, la pression artérielle.
- Un examen gynécologique peut aussi être fait, notamment l’examen des seins et le frottis du col utérin pour les femmes âgées de 25 à 30 ans si besoin.
Qui est concerné par le bilan biologique de la contraception hormonale ?
Si une contraception hormonale oestroprogestative est envisagée, le médecin prescrit un bilan biologique à réaliser dans un laboratoire d’analyses médicales.
Il s’agit d’une simple prise de sang à réaliser à jeun. Le bilan comprend le dosage du cholestérol total, des triglycérides et de la glycémie à jeun. Un bilan d’hémostase peut aussi être prescrit en cas d’antécédent personnel ou familial de maladie thromboembolique (survenu chez un apparenté au premier degré avant l’âge de 50 ans). Au contraire, si toutes les contre-indications sont écartées, la contraception hormonale oestroprogestative peut être prescrite sans examen complémentaire. Le suivi régulier du bon fonctionnement de la contraception se fait grâce à des examens biologiques renouvelés tous les cinq ans.
Et pour les adolescentes comment ça marche ?
Le parcours est le même que pour les adultes. Une consultation privée et confidentielle doit être proposée si l’adolescente est accompagnée par ses parents. Selon sa préférence, elle peut aussi se faire dans un centre de planification ou d’éducation familiale (CPEF). Dans tous les cas, la consultation est gratuite ainsi que tous les actes liés à la mise en place de la contraception. L’examen gynécologique n’est pas obligatoire lors d’une première consultation. Il est réalisé dans le cas de symptômes ou d’antécédents connus ou est programmé pour une autre consultation.
La mise en place d'une contraception est aussi une occasion pour faire un dépistage des Infections Sexuellement Transmissibles. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant.
Références :
HAS - Gynandco – EM consulte - HCL